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Le chef du parti chiite libanais, Hassan Nasrallah, s’est exprimé, jeudi, après la frappe qui a coûté la vie à Fouad Chokr, le chef militaire de l’organisation.

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Le chef du parti chiite libanais, Hassan Nasrallah, lors de son discours télévisé restransmis en direct, près de Beyrouth, le 1ᵉʳ août 2024.

Les yeux rougis de larmes, des hommes se recueillent en silence au milieu du brouhaha causé par la foule qui scande des slogans à la gloire du Hezbollah, au sein du complexe Sayyid Al-Chouhada, dans la banlieue sud de Beyrouth, jeudi 1er août. Ces centaines de sympathisants du parti chiite libanais, hommes et femmes vêtus de noir, brandissent le portrait de Fouad Chokr, le chef militaire tué dans une frappe revendiquée par Israël, mardi 30 juillet. Des combattants en uniforme d’apparat et béret rouge ont porté son cercueil, recouvert du drapeau jaune du Parti de Dieu, au rythme de la parade militaire. La prière achevée, le visage d’Hassan Nasrallah apparaît sur les écrans de l’auditorium, devant un fond rouge.

« Nous sommes à l’orée d’une grande bataille. Nous avons dépassé le simple front de soutien. C’est une bataille ouverte sur tous les fronts », avertit le chef du Hezbollah, dans un discours télévisé retransmis en direct, annonçant une « nouvelle étape » dans la confrontation avec l’Etat hébreu.

La frappe qui a visé, mardi soir, un immeuble de la banlieue sud de Beyrouth, tuant trois femmes et deux enfants, ainsi que le bras droit d’Hassan Nasrallah et un conseiller militaire iranien, puis l’attaque non revendiquée qui a coûté la vie, dans la nuit qui a suivi, à Téhéran, au chef du Hamas Ismaïl Haniyeh et à son garde du corps, appelle une réponse « inéluctable », « réelle et pas seulement symbolique ».

« Extrême vulnérabilité »

« Vous vous êtes peut-être réjouis des massacres, mais vous allez bientôt pleurer. Vous ne savez pas quelles lignes rouges vous avez franchies », dit encore le « sayyid » (titre honorifique donné aux descendants du prophète de l’islam) Hassan, à l’adresse d’Israël. Il dénonce, tour à tour, un « acte d’agression » contre Beyrouth et une « atteinte à la souveraineté, à la sécurité nationale et à l’honneur des Iraniens, car leur invité a été tué chez eux ». Il accuse l’Etat hébreu, « juge, partie et bourreau », de s’être servi de la mort, samedi, de douze enfants dans la ville druze de Majdal Shams, sur le plateau du Golan annexé par Israël, comme prétexte pour mener son « agression ». Il réclame une enquête indépendante, rejetant la responsabilité du tir meurtrier qui a été imputé au Hezbollah.

Ses déclarations et celles du Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, laissent présager une riposte plus forte que celle que l’Iran et ses alliés au sein de l’« axe de la résistance » ont infligée à Israël après les frappes sur le consulat iranien, à Damas, le 1er avril. Douze jours plus tard, l’Iran avait lancé une attaque sans précédent de drones et de missiles sur le territoire israélien, coordonnée à des attaques de ses affidés. Téhéran avait néanmoins pris le soin d’avertir les Etats-Unis en amont. Cette action n’ayant eu aucun effet dissuasif sur Israël, l’Iran et ses alliés sont déterminés à porter un coup cinglant pour laver l’affront qu’ils viennent de subir, mais ils ne souhaitent pas déclencher une guerre totale.

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